Atelier Valérian Accary

C002



Concours EHPAD

En collaboration libérale avec Benoît Sindt architecte mandataire, Christophe Aubertin architecte associé, Agnès Hausermann architecte pour la partie paysage et VRD, du collectif STUDIOLADA 

︎ https://www.studiolada.fr
Surface :
5635.5m² SDO
Budget :
11 202 000 € ht
Client :
EHPAD Eugénie, 52 rue de l’Hôtel de Ville, 55110 DUN SUR MEUSE
Lieu :
55110 Dun sur Meuse
Etat :
Études en cours
Construction de l’EHPAD EUGENIE à Dun sur Meuse





Plan masse du projet 


Axonométrie et coupes axonométriques du projet



Coupe de site du projet

Plans du projet


Détails et variations de façades sur une chambre type


Perspectives du projet réalisées par Xavier Le Clerre


La notion de “bien vieillir” est au centre des débats face à une population qui compte de plus en plus de seniors.
L’EHPAD est une structure qui cristallise les angoisses et les peurs des familles comme des personnes qui y sont placées, souvent par défaut ou suite à un événement de santé soudain.

L’image du “mouroir” est dans toutes les consciences.
S’il est vrai que placer un proche en maison de retraite renvoi à la fin de sa vie, sa dernière maison et de même à sa propre fugacité, il n’en reste pas moins que ces lieux peuvent sortir d’une écriture hospitalière et générique. C’est même une nécessité.
Ce lieu est à questionner, à commencer par son architecture.

Le projet propose une écriture architecturale inscrite dans son site : un milieu rural avec ses ressources et son paysage.

- Le RDC forme un socle en béton. Il assure la transition entre un jardin haut, plus fermé, et un jardin bas, d’entrée. Il soutient les terres et les ouvrages en bois.
- Le premier étage est entièrement construit et habillé en bois. Un choix dirigé par l’existence d’une filière locale, la rapidité et la propreté de construction, ses qualités thermiques et l’aspect qu’il renvoie aux usagers.
- La couverture est traditionnelle. La charpente de bois est tantôt révélée par la création de puits de lumière, doubles hauteurs, sheds... tantôt cachée pour permettre le transit des fluides et créer des tampons d’air chaud protégeant les chambres des surchauffes. Elle se coiffe d’une couverture en tuiles terre cuite canal. Le matériau largement utilisé dans la ville inscrit le bâtiment dans son lieu.

Le bâtiment s’apparente plus à un bâtiment agricole plutôt qu’à une construction de santé.

Le vocabulaire et l’organisation spatiale du programme sont ceux d’un village.

Une rue centrale, en double hauteur, accueille l’administration et les locaux techniques en RDC.
A l’étage, elle est bordée par les locaux d’activités, de soins et de loisirs à destination des résidents. Elle donne aussi accès au restaurant ouvert sur le parc.
Une prise de lumière zénithale et des vues transversales sur le paysage comme sur les espaces intérieurs, accentuent son rôle d’artère principale.
Cette rue est flanquée de deux agoras. Elle permettront la réalisation d’expositions et serviront de lieux de retrouvailles puisqu’elles articulent également les circulations verticales du projet. L’une d’elle donne accès au PASA, dont l’entrée, ouverte sur le paysage, est identifiable depuis l’autre extrémité du bâtiment.

Cette rue articule 4 unités de vie composées de 15 appartements, 1 unité de vie de 16 appartements et 1 unité Alzheimer de 14 appartements . Cette dernière au fonctionnement autonome reste tout de même intégrée à l’ensemble architectural. Elle n’est pas isolée de la vie de la maison tout en ayant sa propre intimité.
4 de ces unités de vie proposent aux appartements un accès direct au jardin. Les 2 dernières, en R+1, y ont accès par les terrasses des salons et par les agoras.
Les unités de vie sont nommées en fonction des éléments du paysage qu’elles donnent à voir depuis les espaces communs, les terrasses et le cadrage en bout des allées desservant les appartements. L’idée est d’identifier des quartiers au sein d’un village et de les rendre plus facilement approrpriable par l’usager : “c’est ma rue et mon appartement”. En nommant les unités en fonction du paysage, l’ambition est d’élargir le champ de vision de l’usager. Il s’agit de le faire sortir du cadre construit d’un EHPAD et de lui évoquer des éléments du paysage qu’il connait.

Il est important que l’usager puisse identifier des évènements sur son parcours quotidien mais également son espace individuel, privé et appréhendable, au sein d’une structure collective.
Un soin particulier a été accordé aux entrées des appartements. On y retrouve les éléments familiers d’un logement que sont le porche avec son éclairage, la sonnette, le numéro d’appartement et la boîte aux lettres nominative.

© Atelier Valérian Accary